Virus et antivirus : l'état des lieux
Il est des articles qu'on aimerait ne plus avoir à faire. Se réveiller un beau jour et apprendre que tous les virus ont disparu, et que nous pouvons maintenant désinstaller nos antivirus, les reléguant ainsi au rang des logiciels obsolètes... Evidemment, ce n'est qu'un doux rêve, et c'est pourquoi nous remettons le couvert avec ce nouveau comparatif.
Le terme est d'ailleurs de plus en plus flou, les virus à proprement parler sont loin d'être les menaces les plus importantes auxquelles ces logiciels ont à faire. Le temps du virus qui se propageait par disquette est depuis longtemps révolu. Le virus, tel qu'il est officiellement défini, est un fragment de code qui a besoin d'un programme hôte pour se reproduire. A l'inverse, les vers (worms en anglais) n'ont besoin de personne et se propagent automatiquement. En consultant les listes des « virus » les plus répandus, on se rend compte que ce sont aujourd'hui les vers qui squattent en permanence le haut du triste tableau. Le terme « virus » est donc de plus en plus utilisé de manière générique, dépassant le virus au sens propre du terme. L'autre menace de plus en plus préoccupante est évidemment constituée par les logiciels espions ou spywares, qui se logent sur votre ordinateur pour y recueillir des informations sur votre activité et vous harceler de publicités sous forme de pop-ups non sollicitées. Ces dernières années ont vu une recrudescence de ces logiciels malveillants, auxquels nous avons déjà consacré un article que vous pouvez consulter par ici.
Face à cette diversification, les éditeurs ont suivi la tendance et enrichissent leurs antivirus de fonctionnalités diverses. Si la détection des virus et des vers restent leur fonction principale, la plupart des produits intègrent, dès leur version de base, des outils de protection contre ces nouvelles menaces que sont les spywares ou les rootkits. Certains, nous le verrons, vont même jusqu'à concurrencer les suites de sécurité sur leur fonctionnalité majeure : la présence d'un firewall. Derrière cette surenchère de technologies et de fonctionnalités, ne perdons cependant pas le nord : un bon antivirus est et reste un logiciel capable de détecter et d'éradiquer de manière efficace le plus de menaces possibles, sans pour autant compromettre les performances de l'ordinateur, et ce tout en restant simple d'accès pour tous les utilisateurs, néophytes ou confirmés. Nous avons donc soumis les principaux antivirus commerciaux et gratuits à ces critères : Kaspesky Antivirus, Norton Antivirus , McAfee VirusScan, F-Secure Antivirus, GData AntivirusKit, Bit Defender, Panda Titanium, NOD32, PC Cillin Internet Security, AVG Free Edition, Antivir 7 Personal Classic Edition et Avast! Home.
Avant de commencer ce comparatif, nous souhaitons tout de même vous rappeler que, quel que soit l'antivirus que vous choisirez, aucun antivirus n'est infaillible et ne vous dispense d'éviter les comportements à risques, tels que télécharger des fichiers depuis des sources qui vous paraissent suspectes, ou d'accepter certaines pièces jointes au format peu courant.
Concernant l'absence de Norton 360 et Windows Live OneCare dans ce comparatif, il nous a semblé qu'il s'agit de produits se démarquant quelque peu d'un antivirus « classique » de par leur approche « tout en un » (protection antivirus, optimisation du PC, sauvegarde des données...) qui n'entrent pas directement en concurrence avec les produits testés ici. De plus, malgré un test sur plusieurs machines, Windows Live OneCare, testé en version 1.6 et 2.0 beta s'est avéré très instable, incapable de mener à bout l'analyse de notre base de virus sans bloquer mystérieusement sur la fin, rendant impossible l'exploitation des résultats. Nous avons donc préféré l'exclure pour le moment de notre comparatif en attendant la sortie de la version 2.0 finale.